December 11, 2013
by Ann Garrison
KPFA Evening News, broadcast Dec. 8, 2013
Despite the defeat of Uganda and Rwanda’s M23 militia by the Democratic Republic of the Congo (DRC)’s army and the U.N. Force Intervention Brigade, Article 10 of the “declaration” that the Democratic Republic of the Congo (DRC) has been asked to sign with M23, in Kampala, Uganda, reads: “The government [meaning the DRC] reaffirms its determination to finalize the implementation of the commitments that have been made under the agreement of March 23, 2009, signed with the CNDP [which became M23].”
Transcript
Congolese drape flag Col. Mamadou N’Dala Moustafa after M23 defeat 1113
Congolese well-wishers draped a Congolese flag around the shoulders of their army’s operations commander, Col. Mamadou N’Dala Moustafa, after the defeat of M23 during the first week of November. But many are now asking what sort of contract DRC is being asked to sign, regardless of whether it’s called a declaration or an agreement.
KPFA Evening News Anchor Anthony Fest: At the end of November, headlines around the world announced the Congolese Army’s defeat of the M23 militia, with the help of U.N. intervention forces, in eastern Kivu Provinces, on the Rwandan and Ugandan borders. Since that time, the Democratic Republic of the Congo has been under pressure from Uganda’s President Yoweri Museveni and his so-called mediators, and from US Envoy Russ Feingold and U.N. Envoy Mary Robinson, to sign an agreement with M23. KPFA’s Ann Garrison obtained a copy of that agreement, which, to the shock of many Congolese people, includes language that would secure the ongoing occupation of the eastern Democratic Republic of Congo by M23’s backers Uganda and Rwanda. KPFA’s Ann Garrison is live in the studio with the story.
KPFA/Ann Garrison: The agreement proposed between the Democratic Republic of the Congo, also known as the DRC, and the M23 militia, backed by Rwanda and Uganda, appears to have been re-labeled a “declaration” to satisfy critics who have said that the DRC should not sign any contractual agreement with a militia that it has defeated. However, the text makes it clear that this is still a contractual agreement to be signed between M23 and the government of the DRC, and that it is a contract to ensure the ongoing occupation of the eastern Congo, of its Kivu Provinces, by M23’s backers, Uganda and Rwanda. Article 10 of the proposed agreement reads:
“The government [meaning the DRC] reaffirms its determination to finalize the implementation of the commitments that have been made under the agreement of March 23, 2009, signed with the CNDP.”
This is a shocking stipulation to ask the DRC government to agree to, because the March 23, 2009, agreement was a de facto surrender of territory to Rwanda and Uganda’s CNDP militia, and its disastrous consequences were detailed in the 2009 U.N. Group of Experts Report on the DRC.
The M23 militia arose and took its name from that very March 23, 2009, agreement, after saying that the agreement’s contractual elements had not been met. So, the agreement calls on the DRC to concede everything that M23 demanded, despite M23’s defeat.
This is a shocking stipulation to ask the DRC government to agree to, because the March 23, 2009, agreement was a de facto surrender of territory to Rwanda and Uganda’s CNDP militia, and its disastrous consequences were detailed in the 2009 U.N. Group of Experts Report on the DRC.
Earlier this year, Paul Rusesabagina, author of the book whose simplest heroic elements became the movie “Hotel Rwanda,” told KPFA that the Kampala talks were no more than a facade because they were being hosted and “mediated” by one of the principle aggressors, the Ugandan government and its president, Yoweri Museveni.
Paul Rusesabagina: Uganda has been accused many times by the international community, including the United Nations and the Congolese government, as one of the perpetrators, with Rwanda, supporting M23.
Today, Uganda positions itself as, now, a mediator. How can one, in history, be a perpetrator and a mediator at the same time? Can one be a perpetrator and a judge? It can’t be. So, you can see, this is why all that is taking place in Uganda, in Kampala today is just a kind of facade.
KPFA: The Congolese Parliament has passed a resolution calling on President Kabila to “reject any agreement with ex-rebels of M23, who are considered a negative force by various relevant resolutions of the United Nations Security Council.”
The cost of the Kampala negotiations has been underwritten by Howard Buffett, the son of Omaha billionaire investment manager Warren Buffett, who has also announced that he now plans to fund the building of a dam in eastern Congo.
Though Buffett did not announce that this was his intent, the business press has been reporting on the need to address the shortage of electricity to power resource extraction in eastern Congo.
In Berkeley, for Pacifica, KPFA and Afrobeat Radio, I’m Ann Garrison.
Oakland writer Ann Garrison writes for the San Francisco Bay View, Global Research, Colored Opinions, Black Star News and her own website, Ann Garrison, and produces for AfrobeatRadio on WBAI-NYC, KPFA Evening News and her own YouTube Channel, AnnieGetYourGang. She can be reached at ann@afrobeatradio.com. This story first appeared on her website. If you want to see Ann Garrison’s independent reporting continue, please contribute on her website at anngarrison.com.
French translation of transcript
Malgré la défaite militaire infligée à la milice ougando-rwandaise le M23 par l’armée de la République démocratique du Congo (RDC) et la brigade d’intervention spéciale de l’ONU, l’article 10 de la «Déclaration» que la République démocratique du Congo (RDC) a été invité à signer avec le M23, à Kampala, en Ouganda, est ainsi libellé:
«Le gouvernement [signifiant la RDC] réaffirme sa détermination à finaliser la mise en œuvre des engagements qui ont été pris en vertu de l’accord du 23 Mars 2009, signés avec le CNDP.”
Fin novembre les unes autours du monde annonçaient que l’armée congolaise avec l’aide de la Brigade d’intervention rapide de l’ONU avaient réussi à battre le M23 aux ordres du Rwanda et de l’Ouganda dans les Provinces orientales du Kivu.
Depuis ce temps , la République démocratique du Congo a fait l’objet de pressions de la part du président de l’Ouganda Yoweri Museveni et ses soi-disant médiateurs , de l’émissaire américain Russ Feingold et envoyé de l’ONU Mary Robinson , pour signer un accord avec le M23 . Ann Garrison de KPFA a obtenu une copie de cet accord , en français et en anglais et elle nous en parle .
KPFA / Ann Garrison: Le projet d’accord entre la République démocratique du Congo , aussi connu comme la RDC , et la “ milice’’ M23 soutenue par le Rwanda et l’Ouganda semble avoir été rebaptisé « Déclaration »pour satisfaire les critiques disant que la RDC ne devaitt pas signer un accord contractuel avec une milice qu’elle a vaincu . Cependant, le texte montre dans sa formulation que c’est un accord contractuel signé entre deux parties, le M23 et le gouvernement de la RDC , et qu’il s’agit d’un contrat pour assurer l’occupation continue de l’Est du Congo , de ses provinces du Kivu , par les partisans du M23 , de l’Ouganda et du Rwanda . L’article 10 du projet d’Accord entre la République démocratique du Congo et la milice M23, qui a fait la guerre dans les provinces orientales du Kivu au Congo de 2012 et 2013 est ainsi libellé:
«Le gouvernement [signifiant la RDC] réaffirme sa détermination à finaliser la mise en œuvre des engagements qui ont été pris en vertu de l’accord du 23 Mars 2009, signés avec le CNDP.”
Il s’agit d’une stipulation choquante que de demander au gouvernement de la RDC d’accepter , parce que, l’ accord du 23 Mars 2009 était de facto une cession d’un territoire à la milice du CNDP rwando-ougandaise, et , ses conséquences désastreuses ont été détaillées dans le rapport sur la RDC de 2009 du Groupe d’experts des Nations Unies .
La milice du M23 a pris naissance et tire son nom précisément dudit accord du 23 mars 2009 après avoir dit que les éléments contractuels de l’accord n’avaient pas été respectés . Ainsi, l’accord appelle la RDC à accepter tout ce que exige le M23 , en dépit de sa défaite .
Plus tôt cette année , Paul Rusesabagina , auteur du livre dont les faits héroïques sont devenu le film Hôtel Rwanda , a déclaré à KPFA que les pourparlers de Kampala n’étaient qu’une façade , car ils ont été hébergés et , je cite , « médiatiatisés », par l’un des principaux agresseurs , le gouvernement ougandais et son président Yoweri Museveni .
Paul Rusesabagina : l’Ouganda a été accusé à plusieurs reprises par la communauté internationale , notamment les Nations Unies et le gouvernement congolais d’être l’un des auteurs de cette guerre , avec le Rwanda et leur soutien au M23 .
Aujourd’hui, l’Ouganda se positionne comme , un médiateur . Comment peut-on être juge et partie? Peut-on être un auteur de crime et un juge ? Ceci ne peut pas être le cas . Ainsi, d’après ce que nous voyons , tout ce qui se déroule en Ouganda , à Kampala , aujourd’hui est juste une sorte de façade .
KPFA : Le Parlement congolais a adopté une résolution demandant au Président Kabila de “ rejeter tout accord avec le M23 , qui est considéré comme une force négative par plusieurs résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU.’’
Le coût des négociations de Kampala a été souscrite par Howard Buffett , le fils de Omaha gestionnaire des placements du milliardaire Warren Buffett , qui a également annoncé qu’il prévoit maintenant financer la construction d’un barrage dans l’est du Congo .
Bien que Buffett n’a pas annoncé son intention officielement , la presse économique a fait état de la nécessité de remédier à la pénurie d’électricité pour l’extraction des ressources minières dans l’est du Congo .
À Berkeley , pour Pacifica , KPFA et AfrobeatRadio , je suis Ann Garrison .
The Bay View thanks Congolese historian and activist BK Kumbi for her translation.
Labels: ANN GARRISON, M23, UGANDA
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